[Un jour d'inspiration, ça donne...]

Un jour, on regarde par sa fenêtre. Le ciel est gris. Pas envie de se lever, pas envie de se dire qu'aujourd'hui encore, il faudra réfléchir à tout ce qui rend adulte. Pas envie de grandir, ni d'avancer, parce qu'on est confortablement installé, même si on n'a pas accès à tous ces plaisirs qui nous tentent tant.

Et pourtant, on finit par se lever. On pense. On se rapproche, enfin, de la fenêtre, et au-delà des nuages, on voit un petit coin de ciel bleu. Et on sourit. Ce ciel bleu, c'est l'espoir, et le signe que peut-être, grandir, ce n'est pas si mal que ça, et ça ne fait pas peur.

Alors, on ouvre la fenêtre. C'est un vent frais, parfois fou, et voilà, les cheveux ne tiennent plus. Le vent ne dure pas. Et il revient, de temps en temps, insistant, et incitant, aussi, à sortir. On sort, et là, tout change. Le ciel est bleu. Plus de nuages, sauf ceux qui sont là pour esquisser des sourires et des fleurs. Plus de pluie, sauf celle qui nourrit les arbres.

Ah, un sourire! C'est un ami, là, qui attend. Et la vie recommence. On n'est plus seul, et on a envie de dire merci, à chaque seconde. On a envie de hurler, que tout le monde sache, que tout le monde puisse profiter de ce sourire soudain qui illumine le visage, et le coeur aussi.

Peu importe qu'on se tienne la main, qu'on s'embrasse, ou qu'on se raconte des histoires. L'amitié a ouvert mes fenêtres, et a transformé mon ciel. L'amitié, c'est aussi cet oiseau qui un matin d'été se pose sur ton épaule et chante pour illuminer ta journée.

Merci, merci, merci.